Performance

Avoir en permanence une entreprise performante est le principe de base de tout dirigeant d’entreprise. L’élimination des gaspillages, le bon emploi des ressources, financières ou humaines, la mesure de la productivité sont des éléments intrinsèques de cette performance.

Améliorer la performance globale d’une entreprise, c’est à la fois améliorer la performance stratégique et la performance opérationnelle. Parfois (ou souvent) la performance stratégique est sacrifiée au profit de la stratégie opérationnelle (cas des TPE).  A long terme, l’entreprise doit atteindre les objectifs stratégiques qu’elle s’est fixés. Ces objectifs sont déclinés en objectifs opérationnels qui seront traités à court terme. Ces deux niveaux d’objectifs sont totalement complémentaires.

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Les ressources sont  financières, humaines, matérielles et immatérielles. Les ressources financières sont la trésorerie de l’entreprise, ses fonds propres, son fond de roulement, ses placements, etc… Les ressources humaines sont celles que vous avez de disponible à l’instant t pour réaliser votre mission, vos objectifs. Il n’y pas de banc de remplaçants, la masse salariale est maîtrisée. Les ressources matérielles sont les actifs de l’entreprise, ses installations, ses machines, ses systèmes d’informations, etc…Elles donnent des capacités et permettent d’atteindre les résultats. Les ressources immatérielles de l’entreprise sont les compétences  des collaborateurs.

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Bien souvent inexploitées, elles constituent un formidable potentiel de développement et de résolution des problèmes. C’est la richesse de l’entreprise. Dans l’approche Lean, c’est le 8ème gaspillage que l’on souhaite éliminer.

L’exploitation complète de l’ensemble des ressources permet d’obtenir des résultats et d’atteindre ou pas les objectifs demandés.

Les objectifs sont reliés aux résultats, c’est l’efficacité. C’est à dire la capacité de l’organisme à atteindre ses objectifs. Dans les démarches normatives comme l’ISO 9001, il est demandé aux directions de s’engager à atteindre les objectifs définis.

Les objectifs sont reliés aux ressources, c’est la pertinence. Que l’on soit en mode projet ou en mode de fonctionnement normal, si les objectifs sont atteints, c’est que les ressources étaient présentes et pertinentes par rapport aux besoins.

Les ressources sont reliées aux résultats, c’est l’efficience. Au plus, vous avez consommé de ressources ; au moins, vous êtes efficient. Tous les enjeux des outils d’optimisation comme le Lean management pour obtenir « l’excellence opérationnelle » agissent sur cette base.

Si on reprend la définition de l’entreprise dans Wikipédia :

Le concept d’entrepreneur désigne celui qui « entreprend », qui se trouve être à l’origine et concrétise un projet d’ « entreprise » :

  • Sa démarche peut être innovatrice lorsqu’il anticipe un besoin, ou assemble et organise les outils et les compétences nécessaires pour satisfaire de manière inédite ce besoin. Ce type d’ « entrepreneur » fait appel à des notions de création et d’innovation,et se distingue donc de celui de chef d’entreprise. Pourtant, ces deux termes bien que relevant de réalités différentes, caractérisent souvent les mêmes personnes : un entrepreneur est un chef d’entreprise, s’il pilote lui-même son projet et un chef d’entreprise peut être qualifié d’ « entrepreneur » à raison des objectifs intrinsèques de sa fonction.
  • La démarche peut être moins originale et plus conventionnelle lorsque l’entrepreneur considéré porte un projet qui s’inspire fortement voire reproduit ou utilise des modèles d’activité ou d’entreprise déjà existants.

Ce faisant, l’entrepreneur prend le risque que le besoin ne se matérialise pas ou que les moyens qu’il met en place pour le satisfaire se révèlent inadéquats.

Au départ, l’entrepreneur aura vu une opportunité pour se développer, conquérir de nouveaux marchés… C’est le leader du projet.Opport_222

Il a estimé que le risque était acceptable. Sa vision d’entrepreneur lui a indiqué qu’avec les ressources dont il disposait, il pouvait se lancer ou lancer un projet dans une nouvelle direction. On voit très bien que le risque est indissociable des objectifs. Si les objectifs ne sont pas clairement définis, il est difficile d’établir les risques. De même, pour atteindre les objectifs, il est nécessaire de maitriser les risques. On le voit bien dans les approches projets.

Selon Jean Le Ray (De la gestion des risques au management des risques, édition AFNOR) :

En évitant les accidents et la destruction des ressources de l’organisme, le management du risque retarde la dégradation des ressources de l’organisme et sans doute sécurise-t-il  ainsi leur pertinence : des ressources abimées sont de fait moins adaptées à des objectifs qui comptaient sur leur pleine et entière capacité. En contribuant à l’amélioration des connaissances, le management du risque concourt à la pertinence des ressources humaines qui elle même apporteront de la pertinence  aux moyens techniques et financiers mis en œuvre, probablement mieux dimensionnés et plus complémentaires.

De plus, le management du risque permet d’être à l’écoute de l’ensemble des parties prenantes et c’est bien ce que l’on demande au sein d’une entreprise performante.

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Management du risque, WHY ?

Du management de risque. Pourquoi faire ?

« Encore une invention de la qualité ! Vous n’arrêterez donc jamais de rajouter encore et encore des épaisseurs au millefeuille. En production, on n’en peut plus !

C’est à peu près en ces termes qu’un jour, un honorable responsable production m’a interpellé sur les contraintes que l’on rajoute à chaque sortie de nouvelles normes comparant ainsi la succession de normes a un immense millefeuille. Millefeuille ISO

C’est la vraie vie en entreprise ! Pas toujours facile car nous allons trouver aussi bien des référentiels ISO que des référentiels privés avec chacun  ses contraintes et pas forcément une intégration de chacun des systèmes aisés.

Alors, vous pensez bien que parler de l’ISO 31000 ou des nouvelles versions 2015 de l’ISO 9001, 14001 et bientôt 45001 est un véritable challenge pour l’ensemble des responsables qualité, QSE, QHSE…

Probablement, qu’une partie des acteurs considérera que le management du risque se résume à une analyse des risques supplémentaire. D’ailleurs, il existe déjà des analyses de risque dans l’entreprise. Au niveau réglementaire, les plus connues sont :

  • l’analyse des risques professionnels à travers le document unique d’évaluation des risques professionnels: EVRP
  • l’analyse environnementale.

Au niveau du cœur de métier, si on est en alimentaire, nous réaliserons notre propre analyse des risques avec l’HACCP. D’une manière plus générale, sur un produit ou un projet, on pourra utiliser des outils d’analyse comme l’AMDEC. Mais est-ce suffisant ? A quel niveau au sein de l’entreprise est-on ? Posons-nous les bonnes questions ?

A quoi sert une entreprise ?

Ne le cachons pas : à faire du profit. C’est la base, le socle . Après, il s’agit de pérenniser dans le temps, ce n’est pas une action ponctuelle qui est souhaitée mais du profit durable. Des objectifs à atteindre vont être déterminés et on va rechercher des performances pour obtenir la meilleure rentabilité, et la satisfaction de l’ensemble des parties prenantes : les actionnaires, les dirigeants, les salariés, l’environnement sociétal, les clients et les fournisseurs.

Qu’est-ce que la performance d’une entreprise ?

La performance globale d’une entreprise est souvent résumée par le triangle de la performance opérationnelle : OBJECTIF- RESSOURCES – RESULTATS. Cette représentation n’est pas suffisante. En effet, il s’agit davantage d’un savant mélange entre un fonctionnement opérationnel en place dans l’organisation, une anticipation où à chaque projet il y a une part de risque à prendre, une écoute des besoins de chaque partie prenante et une sécurisation de l’organisation contre les menaces possibles. Tout n’est pas mesurable au sens de l’ISO 9001 version 2015. Il est nécessaire d’avoir une vue globale pour à la fois lutter contre la vulnérabilité de l’organisation et avancer pour atteindre les objectifs ; c’est par le leadership et par le management du risque que l’on obtient cet équilibre global.

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Triangle de la performance et management du risque

Je reviendrai  à cette notion de performance dans un autre article.

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